Depuis quelques jours, une formidable mobilisation spontanée a embrasé le Brésil, portant la jeunesse à sa tête, mobilisation qui s’est engagée contre l’augmentation du coût des transports à São Paulo, puis qui s’est immédiatement étendue à l’ensemble du Brésil et à un ensemble de revendications économiques (en particulier contre la hausse générale des prix). Les manifestants protestent également avec force contre la violence de la répression policière, rejoignant sur ce point le combat de la jeunesse turque.

Cette mobilisation est d’autant plus décisive - quels que soient les développements immédiatement à venir - que, par son histoire, ses traditions et son importance, le prolétariat brésilien, prolétariat jeune et combatif, joue un rôle central dans la lutte des classes en Amérique latine. Au-delà, il est devenu l’une des sections les plus importantes du prolétariat mondial dont l’action peut être un point d’appui pour tout le prolétariat à l’échelle internationale.

S’appuyant sur cette force sociale, la jeunesse du Brésil s’engage à son tour massivement dans le combat, prenant sa place dans une chaîne désormais importante de mobilisations à l’échelle de la planète, mobilisations révolutionnaires (Tunisie, Égypte, et dans nombre de pays arabes), sociales et politiques (grève des étudiants québécois, manifestations en Turquie, etc.), tous ces combats divers dans la forme allant dans un même sens : reprendre le combat historique pour en finir avec le capitalisme.

L’insurgé appelle à participer au rassemblement convoqué, à l’initiative de la communauté brésilienne, samedi 22 juin à 17h à la Place Saint-Michel à Paris.