Édito : Une profonde aspiration à l’unité, pour en finir avec Macron et sa politique
Les élections européennes ont été un échec pour Macron, dont la liste n’a pu arriver en tête. Et les résistances à sa politique n’ont cessé de se manifester, des Gilets jaunes aux personnels des urgences hospitalières, des enseignants aux travailleurs d’Alsthom et de nombre d’entreprises.
Néanmoins, Macron poursuit toute sa politique, bien qu’il ait dû repousser, un peu, la destruction prévue des systèmes de retraites, et renoncer provisoirement au projet de réforme de la constitution.
Ce qui lui permet de poursuivre sa politique ? De plus en plus nombreux sont ceux qui en comprennent les causes : le dialogue social conduit jour après jour par les organisations syndicales et, sur le plan politique, l’émiettement des forces dites « de gauche ».
Et de plus en plus nombreux sont ceux qui aspirent à surmonter la politique des appareils syndicaux et la division des partis politiques. Cette aspiration est suffisamment forte pour que, depuis les élections européennes, se multiplient les initiatives unitaires, mais initiatives… destinées à canaliser sur le plan électoral, sans s’attaquer aux fondements du capitalisme, cette aspiration à l’unité pour chasser Macron.
En finir avec cette division politique sans se laisser enfermer dans une nouvelle mouture de l’Union de la gauche, d’une répétition des années Mitterrand-Jospin puis Hollande, implique que les travailleurs engagent le combat sur leurs propres revendications, en assemblées générales et avec leurs coordinations, sans être assujettis aux appareils syndicaux mais au contraire en imposant que les syndicats soient à leur service.
C’est la voie ouverte par les personnels soignants des services d’urgences hospitalières.
Cela ne règlera pas tout. La question du pouvoir et d’une réponse ouvrière à cette question demeurent entières. De même la nécessité de la construction d’un véritable parti révolutionnaire.
Mais ce premier pas dans le sens de l’auto-organisation des travailleurs sur la base de leurs propres revendications constitue un pas dans le sens du programme pour un gouvernement ouvrier.