Chronologie d’une mobilisation ( automne 2010 )
Le 12 avril le gouvernement annonce un projet de réforme des retraites, et ouvre la concertation avec les directions syndicales. Cette annonce fut précédée de mois de concertations au sein du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) où siègent les représentants des syndicats.
1er mai : manifestations importantes contre le projet. Le18 mai débute un second round de discussions
27 mai : deuxième journée de mobilisation pour faire « pression ». Le projet de loi est présenté le 16 juin
24 juin, la mobilisation est encore plus importante
samedi 4 septembre : manifestation en défense des Roms, contre la politique sécuritaire du gouvernement et le racisme d’État.
lundi 6 septembre : grèves et manifestations dans les collèges et lycées. L’appel (essentiellement celui du SNES) est largement suivi
mardi 7 septembre : première grande journée de grèves et de manifestations (2,5 million de participants) en défense des retraites, à l’appel de l’intersyndicale. (En deux mois, il y aura ainsi 8 journées d’actions).
8 septembre : les responsables des confédérations décident d’attendre … le 23 septembre pour une nouvelle journée d’action. En attendant, le projet de loi est discuté à l’Assemblée avant d’aller au Sénat.
15 septembre : le projet de loi est voté à l’Assemblée nationale. Un rassemblement régional est organisé en face de l’Assemblée. Le texte voté est envoyé au sénat, pour une seule lecture.
jeudi 23 septembre, deuxième journée d’action. Les masses déferlent.
Dans nombre de localités, la grève se poursuit après le 23. C’est le cas dans un certain nombre d’écoles.
27 septembre : les dockers de Marseille engagent la grève, qui va durer 33 jours.
28 et 29 septembre : quelques premiers lycées partent en grève (Alès), plus nombreux début octobre.
samedi 2 octobre : manifestations pour cette troisième journée d’actions.
6 octobre : 47 navires sont désormais bloqués en rade de Marseille, dont 32 pétroliers.
7 octobre, les cortèges lycéens se multiplient, hors cadre des journées organisées par les confédérations.
12 octobre : nouvelle journée de mobilisation : c’est un raz de marée. Sarkozy devient la cible de plus en plus évidente des manifestants. À partir du 12 octobre, les grèves s’étendent, la grève générale menace.
mardi 12 : les raffineries (Feyzin, Grandpuits…) entrent en grève. Les 13 raffineries du pays seront paralysées le 14.
à Lyon, dès le 14, des affrontements de la jeunesse avec la police se multiplient.
15 octobre : la grève touche les raffineries, la SNCF, des entreprises industrielles, des centres d’impôts, des services postaux, des organismes sociaux, des réseaux de transports urbains, des hôpitaux , etc…
samedi 16 octobre puis mardi 19 octobre : 5ème et 6ème journées nationales. Manifestations encore massives.
21 octobre : le texte de l’intersyndicale ne dit mot des luttes partielles, « reconductibles », tout en annonçant deux nouvelles journées d’action, le 28 octobre et le 6 novembre.
vendredi 22 octobre : évacuation de Grandpuits une vidéo monte l’affrontement entre gendarmes et salariés tandis qu’un responsable syndical CGT exige des travailleurs qu’ils laissent passer les policiers. Les bureaucrates de la CGT ne réclamaient pas le retrait du projet de loi Sarkozy, mais seulement des négociations.
29 octobre : fin de la grève des raffineries, de même qu’au terminal pétrolier de Marseille.
4 novembre : quelques AG dans les universités, qui ne sont pas massives.
6 novembre : 8e journée nationale, avec un million de manifestations.
mardi 23 novembre : C’est la fin. Les manifestations regroupent 100 000 participants.